Les murs de sang, Nathalie Hug
Petit à petit, je prends goût aux polars, que j’avais toujours boudés… Et j’avoue que ce sont des lectures qui me plaisent de plus en plus, tant les univers et les histoires sont variés.
« Les murs de sang » est un thriller français, écrit à quatre mains. J’ai du mal à imaginer la démarche, mais je trouve le principe extra !
Ce roman est écrit sur trois périodes différentes. Les auteurs passent d’une période à l’autre, faisant ainsi régner un suspens comme lorsque l’on termine l’épisode d’une série et que l’on doit attendre la semaine suivante pour savoir la suite… Ici, on lit la suite, mais pas de manière linéaire. Certes, nous en apprenons tout de même davantage au fils des pages, mais nous devons à chaque fois attendre de revenir à cette même période pour soulager notre envie de savoir… Et ça n’arrive pas qu’une fois. Personnellement, c’est quasiment à chaque fin de période qu’on se dit « ah non, je veux en savoir plus… ». Pas de panique, on finit par tout savoir !!!
Chaque période correspond à un personnage et une année.
Nous commençons par « Jack 2011-2012 ». Jack, ancien délinquant assagi, vit avec Libbie, ancienne avocate, sur Elisabeth Island. Ils ont une auberge, et attendent leur premier enfant. Leur vie idyllique va être chamboulée par son départ précipité et non expliqué. Suite au décès de son ex, il doit aller récupérer leur fille en France (qu’il avait dite morte à Libbie) pour s’en occuper. Mais les retrouvailles heureuses vont être de courte durée, car un accident dans les montagnes enneigées va être le début d’une succession de catastrophes…
La deuxième période est « Jacques 1996-1998 ». Jacques, c’est l’ancien Jack. Du temps où il vivait où il pouvait, buvait, était bagarreur, en voulait à la terre entière, et beaucoup aux flics, s’attirait les ennuis en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire… Mais c’est aussi l’époque où il va rencontrer Grace, une riche américaine, où ils vont avoir leur fille… et encore une fois, où certaines décisions de Jacques feront tout basculer…
La troisième période est celle de « Carmen 1995 ». Carmen est étudiante. Elle va trouver du travail au sein de la famille Degrelle, une famille très politisée, mais avec de gros secrets. Quel est son lien avec Jack?
L’accident, le froid, l’épuisement, la traque, les secrets qui se dévoilent, la filiation, la politique véreuse, les cadavres, les mensonges, le chantage, et une prédiction qui est faite à Jack avant son départ : « Ne pars pas sinon la petite va mourir », se réalisera-t-elle ???
Outre l’histoire et ses personnages, les rebondissements et les choix à faire, ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est que cela se passe géographiquement dans des lieux que nous avons pu connaître, et que (cette histoire étant contemporaine), certaines dates se rapportent à l’histoire de notre pays, et que nous y retrouvons donc, d’une certaine manière, notre identité plus facilement que lorsque cela se passe loin. Ici, il est par exemple question des attentats du RER à Saint-Michel (étant parisienne, et à l’époque, lycéenne, je sais encore ce que je faisais à ce moment…), de la coupe du Monde de 98, etc… bref, des dates moins réalistes je pense quand on ne les a pas vécues (et qui d’ailleurs peuvent pour certains, passer pour des fictions, au sein même d’une fiction) … Mais ce n’est pas mon cas, et ça m’a donné une certaine vision des choses, sûrement différente d’ailleurs que pour d’autres. Mais ça m’a projetée dans ces années, parfois même brutalement. On se prend alors à lire différemment ces pages, je trouve…
Bonne soirée et bonne lecture,
Vio
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